Aller au bout de ses gestes‎…

… ‎sans blesser son entourage.

Car tous les gestes que l’on retient créent une tension, qui naturellement peut s’évacuer ‎dans le mouvement de la vie… mais peut aussi se rigidifier et engendrer inconforts et douleurs, en particulier lorsque la situation est récurrente.

Exemples d’intentions de gestes que le corps garde en mémoire

Aller danser sur la piste mais ne pas oser le faire.

Jeter par-dessus la table cet ordinateur qui n’arrête pas de “bugger”.

Se lever et s’étirer mais craindre le regard des collègues.

Secouer cette vache qui est encore sortie de son parc.

Prendre quelqu’un.e dans ses bras mais avoir peur d’être repoussé.e.

Partir d’une discussion où l’on sait que l’on n’est pas écouté.e.

Mordre, frapper, crier… regarder, embrasser, caresser…

Toutes ces frustrations que l’on s’inflige par respect pour l’autre, par peur, par convention sociale… sont évidemment parfois nécessaires ‎: savoir se retenir, en tant qu’animal social, est – me semble-t-il – indispensable.‎ Il est tout autant essentiel de lâcher la pression, avant de la faire sentir malgré soi, d’imploser, ou de se faire vraiment mal… ‎

Ce que l’on fait naturellement et qui aide à réguler nos tensions

Créer

S’étirer

Pleurer, crier

Rigoler‎, chanter

Se faire masser

Marcher en nature

Être en présence d’un animal

Faire l’amour‎, seul.e ou accompagné.e

Courir, nager, grimper, danser… toute activité physique réalisée avec plaisir

Respirer

George B., lui, en a fait une chanson : Les passantes.

Pour celles et ceux souhaitant aller un peu plus loin …

Comment les fascias interviennent dans le processus ?

Ils enregistrent – mécaniquement et par voies nerveuses – les pulsions et les frustrations associées, créant une cuirasse interne, faite d’interdits inconscients, qui nous empêche d’être réellement disponible à la vie : bref, par habitude, le corps répète les mêmes réactions, entraînant les mêmes états psychiques (et vice-versa.)

Toutes les activités citées précédemment redonnent de la souplesse et de la vitalité à ces tissus. Ainsi, le corps redevient libre de ses mouvements, ce qui ouvre la possibilité de créer de nouvelles interactions avec ce que la vie nous présente.

Il est également possible d’aller chercher sciemment la libération d’une tension.‎ Voici un exemple de pratique le permettant :

Prendre un temps, seul.e, pour ressentir pleinement ce que la situation frustrante génère en soi.‎

Écouter les mouvements corporels qui viennent spontanément.

Exemples : ondulation du torse, fermeture des poings, grognements, pleurs, cri, rotations de la tête, plissement des narines, ouverture du bassin, réveil de la mâchoire pour mordre, glissements doux des mains sur sa peau, etc.

Si aucun mouvement ne vient, attendre un peu, respirer, et éventuellement retenter plus tard. Cela peut être signe d’une tension si grande que le corps a peur de lâcher. La tentation d’entrer en position fœtale peut alors apparaître, respecter. Il se peut aussi simplement que ça ne soit pas le bon moment. Ne rien forcer : l’important est d’accueillir l’état du moment, dans un respect sincère pour soi.‎ Vous seul.e.s savez ce qui est réellement bon pour vous, faites-vous confiance.

Suivre ces mouvements/sons

Cela peut prendre la forme d’une danse un peu étrange, de mouvements répétitifs ou saccadés, d’un étirement qui se transforme et n’en finit pas…

…et les explorer jusqu’au bout du bout‎.

Alors, le bout du bout peut également prendre différentes formes : relâchement avec gain de l’amplitude respiratoire ; sensation de rebond avec activation d’un nouveau mouvement‎ ; tremblements.

Il est possible que des tremblements plus ou moins intenses s’enclenchent lors de cette pratique, ‎ils sont signes que les tissus stressés libèrent leurs toxines et que le système nerveux se régule. Laissez-les agir, en évitant de dépasser 20 minutes, sinon vous risqueriez d’être vraiment épuisé.e.s après la session.

Puis revenir doucement en son centre, respirer‎ et se poser confortablement (en position assise, allongée ou debout) pour écouter les mouvements se déposer comme les sédiments au fond de l’eau, signe que les tissus se repositionnent dans une nouvelle harmonie.

Délier tranquillement les articulations et savourer la nouvelle fluidité à l’œuvre.

Un bon verre d’eau sera bienvenu après cette activité !

Félicitations si vous avez eu le courage de lire ce message jusqu’au bout !

Au plaisir de vous retrouver bientôt !

Gwladys Molinié | 06 14 36 04 89

Fasciathérapeute, diplômée d’ostéopathie au Québec

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